Au lycée Julie-Daubié
Les bacheliers,

 47 ans après

Ils ont passé leur bac en 1962. Quarante-sept ans plus tard, ils ont décidé de se retrouver dans la cour de leur ancien lycée.

 Retour dans le passé.

Des élèves du lycée Julie-Daubié se sont retrouvés jeudi. Tous avaient un point commun : ils ont passé leur bac en 1962. Dans la cour de l'établissement, à cet appel du 18 juin d'un genre un peu particulier, vingt-quatre ont répondu présents. « Nous étions 42 dans notre classe Math'Elem », comptabilise André Sinet. Dans cet effectif d'une moyenne d'âge de 65 ans, quatre sont décédés, deux n'ont pas été retrouvés. « J'avais dans mes papiers une liste rapportant les noms de chacun, l'adresse de leurs parents et leur objectif professionnel », explique celui qui fait partie du tiers resté dans la région. Élèves et professeurs se retrouvent. L'idée de retrouver tous ceux qui ont passé leur bac il y a 47 ans en ce premier jour d'épreuve du bac 2009, vient de Dominique Decraene. Cette dame habite aujourd'hui Bogota (en Colombie), elle avait gardé quelques contacts dans ses camarades laonnois mais souhaitait savoir ce que tous étaient devenus.
Deux mois et demi plus tard, ils sont tous réunis dans l'établissement, accompagné de Gérard Mathieu, leur professeur d'histoire-géographie à l'époque. Pour lui, revenir sur ces lieux est un véritable pèlerinage : « j'ai été élève à Julie Daubié, j'y ai passé mon bac et j'y suis revenu en tant qu'enseignant ».
À la retraite depuis 1992, le professeur avait toujours eu cette idée de retrouver ses anciens camarades mais il n'a jamais mis ce projet à exécution. « C'est dommage », lâche t-il avec regret. En voyant tous ses élèves aussi heureux de se retrouver, il imagine ce que cela doit représenter. Jeudi, il était lui aussi content de les rencontrer. « Je me souviens bien de notre prof d'histoire-géo, il nous avait organisé une sortie sur les champs de bataille à Verdun, cela nous a marqués.
À l'époque, c'était rare », se souvient André Lamy. En arrivant sur place, l'enseignant a reconnu plusieurs de ses élèves : « Il y en a qui n'ont pas du tout changé ».

Anecdotes et souvenirs :

Côté caractère, en revanche, quelques évolutions : « Tous étaient très disciplinés. On ne parlait pas aussi facilement que maintenant ». Un ancien élève complète : « en une journée, on a eu plus de contact qu'à l'époque en une année ». Mais en retournant quelques temps en arrière, certains semblaient toutefois plus dégourdis : « J'ai parfois fait le mur avec d'autres pour aller voir les filles », avoue, amusé, Philippe Benoist. Une de ses camarades confirme : « Nous, on préparait des draps noués ensemble pour les faire monter ». Philippe Benoist se souvient aussi s'être cassé le bras dans cette cour : « C'était là-bas », indique t-il en montrant un bâtiment, « j'allais chercher un ballon ».

Tous étaient ravis de se revoir même si certains, comme Jean Cocher pensaient être plus émus de revenir à ces années-là : « je pense que c'est parce qu'avec le temps, les souvenirs s'estompent ».

Aurélie Marcotte

 

Extrait du journal "l'Union" du 20 juin 2009

Depuis, les deux manquants ont éré retrouvés, l'un dans le midi, l'autre aux USA.

 

Photo d'origine en 1962
Photo d'origine en 1962

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